Notre santé dépend de la qualité de notre alimentation, de notre mode de vie, mais également de la qualité de l’air que nous respirons. Dans ce contexte, les systèmes de ventilation tels que la VMC et la VMI sont conçus pour favoriser le renouvellement de l’air. Mais ventiler correctement son logement revient à choisir un appareil performant et efficace. Si vous hésitez entre la VMC et la VMI, alors voici une étude comparative qui vous aidera à faire le bon choix.
Comment fonctionne une VMC ?
La ventilation mécanique contrôlée, ou VMC, consiste à évacuer l’air des pièces vers l’extérieur à travers un réseau de gaines. Elle contribue ainsi au confort quotidien et limite les potentiels dégâts relatifs à l’humidité. On distingue deux types de VMC : les systèmes à simple flux et les systèmes à double flux.
Les modèles simple flux aspirent l’air de l’extérieur et l’échangent avec l’air intérieur vicié. Simples et abordables, ils sont dotés d’un bloc moteur et de gaines d’évacuation liées à des bouches d’extraction. Quant à la VMC double flux, elle est plus performante que la version simple flux. Elle possède un échangeur de chaleur supplémentaire et utilise le pouvoir calorifique de l’air vicié avant de l’évacuer. Par ailleurs, elle ajuste le débit d’air en fonction du type de pièce et permet de réduire jusqu’à 70 % des pertes de chaleur liées aux fuites d’air. Pour une bonne installation de VMC, nous vous conseillons de faire appel à des professionnels de la ventilation.
Qu’est-ce qu’une VMI ?
La ventilation mécanique par injection, ou VMI, comprend un moteur à turbine pour insuffler de l’air neuf depuis l’extérieur. Cet air est par la suite filtré pour éliminer les pollens ainsi que les particules polluantes. Le CO2, les composés organiques volatils et l’air pollué sont dès lors évacués par des grilles ou des ventilateurs installés dans les pièces humides. La VMI se distingue par une caractéristique particulière qui est l’insufflation.
Par ailleurs, elle est facile à installer et convient aux maisons en cours de rénovation. Elle est aussi compatible avec les systèmes de chauffage externes, tels que les panneaux solaires. La VMI séduit par son efficacité.
La VMI s’adresse également aux logements qui présentent des problèmes d’humidité et qui comptent des personnes allergiques sous leur toit. En ce sens, elle permet d’éviter la présence d’humidité dans l’air déjà chauffé et limite la présence ainsi que la prolifération de certains agents allergènes.
Quelques différences entre ces deux systèmes de ventilation
Il existe des différences entre la VMC et la VMI. En effet, la première met le logement en dépression, tandis que la VMI le met en surpression.
De plus, les systèmes de VMI ne requièrent souvent pas de conduits très complexes et sont efficaces et compatibles avec des projets de rénovation, cela n’est pas toujours le cas pour les systèmes de VMC. Cependant, la VMC est plus performante lorsqu’il s’agit de réaliser des économies d’énergie et d’éviter les fuites de chaleur. En outre, elle fonctionne correctement si les fenêtres de la maison sont ouvertes. Pour la VMI, son fonctionnement est contrecarré par l’ouverture des fenêtres, bien qu’elle filtre les polluants et améliore la qualité de l’air.
Notez aussi que les débits d’air sont fondamentalement différents entre la VMI et la VMC. Pour que cette dernière fonctionne de manière optimale, le débit d’entrée d’air doit être quasiment égal à celui d’extraction d’air. Le principe de la VMI, en revanche, repose précisément sur la surpression de l’air et requiert un débit d’air plus élevé que celui de l’évacuation.
En termes de prix, les VMC double flux sont plus chères à l’achat et à l’installation et coûtent entre 4 500 et 8 500 euros. Les modèles simple flux sont moins onéreux avec une prestation tout compris estimée entre 500 et 1 000 euros. Quant à la VMI, son prix se situe entre ces deux fourchettes et va de 1 000 à 4 000 euros. Pour précision, les prix varient selon certains facteurs comme la qualité de l’équipement choisi, l’offre du prestataire, l’architecture du logement, les contraintes, etc.
Enfin, la VMC simple flux est actuellement l’option de ventilation la plus courante en France. Elle présente un fonctionnement simple, sans compter que son achat ainsi que sa mise en place sont abordables.
Quel système serait le plus avantageux pour votre maison ?
Les systèmes de ventilation contrôlée présentent des avantages et des limites, de même que les systèmes de ventilation insufflée. Par conséquent, il est souvent difficile de faire un choix, d’autant plus que tout dépendra de vos besoins, des caractéristiques du logement, de la nature de travaux que vous souhaitez réaliser et du plan de la maison. Les caractéristiques de votre maison impliquent notamment son environnement immédiat et sa superficie.
Le budget peut aussi impacter le choix du système de ventilation au moment de l’achat. Le plus important est de prendre le temps de bien analyser votre projet pour définir le système de ventilation qui convient le mieux. Si vous avez du mal à vous y retrouver, alors demandez des conseils à un spécialiste du domaine. Celui-ci pourra effectuer un diagnostic afin de définir le système de ventilation le plus adapté.
Comment se déroule l’installation d’une VMC ou d’une VMI ?
Pour installer soi-même une VMC simple flux, vous devez d’abord vérifier que vous avez tout le matériel nécessaire, notamment un groupe et des bouches d’extraction, des gaines, des manchettes, des colliers de serrage, de l’adhésif d’isolation, etc.
Installez les gaines et les manchettes, puis le groupe d’extraction. Par la suite, procédez au raccordement de l’électricité après avoir coupé le disjoncteur en amont. Raccordez les gaines à l’unité principale, bloquez les sorties inutilisées et raccordez également le conduit d’évacuation. Vous pouvez alors mettre en place les bouches d’extraction, rétablir l’électricité et tester la VMC.
Pour l’installation de la VMI, commencez par fixer le caisson d’insufflation et la résistance électrique du système dans un lieu accessible comme les combles par exemple. Montez ensuite l’entrée d’air et installez la bouche d’aération dans une pièce humide, ou une seconde pièce. Pour terminer, reliez tous les éléments et testez la ventilation.
Vous connaissez désormais les différences entre la VMC et la VMI. Le recours à un professionnel vous aidera à faire le bon choix.